POINT DE PRESSE:
"je suis indigné...nous sommes indignés"
Sur hautes instructions du président de la république, le premier ministre, chef du gouvernement a créé un groupe de travail auquel participent les membres de la chambre et des cadres des ministères partenaires pour permettre une relecture des textes qui créent et organisent le fonctionnement de la CAPEF. Il est urgent d'éviter ces confusions qui sont à l'origine des incompréhensions que nous connaissons. Ce groupe de travail a un délai très court pour rendre son rapport mais on ne peut pas ne pas s' indi gner !
Je suis indigné ... Nous sommes indignés parce que c'est un gâchis. Nous avons perdu une année et nous sommes indignés car il y a des gens qui oublient que nous sommes d'abord des élus, nous avons un mandat et des comptes à rendre à des camarades qui attendent beaucoup... quel gâchis !
ANALYSES:
La CAPEF vit une aberration
02 milliards FCFA, c'est le budget de fonctionnement adopté
par la chambre d'agriculture en 2013.
Le chiffre exact inscrit au budget est de 01 milliard 697 millions FCFA. Ce qu'il faut dire, c'est que dans cette enveloppe faramineuse, le salaire du personnel affecté à la chambre consulaire s'élève à près d'un milliard FCFA par an. C'est énorme quand on sait qu'il ne dépasse guère 200 personnes auquel il faut ajouter les émoluments accordés aux membres du bureau exécutif, aux dix délégués régionaux et aux différents membres des bureaux des sections : agriculture, pêche, élevage et forêts. Il faut déjà déplorer l'inégale répartition de ce personnel : la délégation la plus pourvue est celle de l'Est avec 16 personnes, alors que celle de l'extrême et celle du nord ont deux employés chacune, celle du littoral en compte 09... le ratio salaire/employés fait apparaître un quotient qui laisse les observateurs sans voix. Il faut croire que certains agents perçoivent des salaires de l'ordre de 800000 FCFA, c'est une rétribution dévolue à un fonctionnaire hors catégorie et hors
hiérarchie. Comment expliquer qu'un agent de bureau dans une structure qui manque de fonds pour conduire son plan d'investissement perçoive un tel salaire ? C'est un scandale. Cela laisse le champ libre aux mauvaises langues qui affirment que la chambre d'agriculture, des pêches, de l'élevage et des forêts, CAPEF couvre un réseau qui a savamment été tissé et qui dévore sans vergogne plus de la moitié du budget que le gouvernement met à la disposition de cette chambre consulaire. Pour les trois dernières années, aucune action de promotion n'a été initiée en dehors des coûteuses participations aux foras organisés par les autres en France, en Allemagne et ailleurs. Aucune action véritable de lobbying pour la promotion de la CAPEF n'a été mis en œuvre sinon très timidement sur la scène nationale et à l'international. Le personnel d'appui est certes rôdé et compétent,
certains comptent 20 ans à la chambre mais est-ce que tout le monde fait son travail. Comme partout ailleurs, il y a des tireurs au flanc qui n'ont plus leur place dans la nouvelle CAPEF Selon certaines indiscrétions, la CAPEF dispose d'un service de comptabilité dont l'orthodoxie de gestion est paradoxale. Le responsable en chef ne délie le cordon de la bourse que sur la prescription ex-presse du ministre des finances en personne. Autant dire le président de la chambre n'a pas barre sur la conduite de son plan d'actions. Il ne peut pas impulser des actions urgentes dans les régions, il n'a même pas pu dans l'urgence, refaire ses bureaux récemment dévastés par un incendie que certains disent d'origine criminelle. Pourquoi la CAPEF doit- elle attendre le don de ses tutelles pour organiser une assemblée générale programmée et budgétisée ?
2035, c'est déjà demain, il est urgent que la chambre d'agriculture du Cameroun se restructure pour répondre aux grands défis de l'émergence